• PETITE HISTOIRE DU CAMEROUN

    PETITE HISTOIRE DU CAMEROUN

    Les premiers habitants du Cameroun furent probablement les Baka, également appelés Pygmées. Ils habitent toujours les forêts des provinces du sud et de l'est.

    Ils vivent en chefferies, le pouvoir politique ne dépasse pas le groupe de village. Les Bantous comme les Soudanais sont divisés en plusieurs peuples qui ne cessent d'évoluer avec leur castes et leur problème monarchique donnent souvent naissance à de nouveaux peuples souvent antagonistes. Au nord comme au sud la propriété privée est inconnue, ainsi que la notion d'État ou d'État-nation (ainsi il y a plusieurs chefferies bakoko).

    Le nord du pays est touché par l'islam à partir du onzième siècle.

    En 1948, un homme Ruben Um Nyobe fonda L'Union des populations du Cameroun appelé aussi UPC c'est un mouvement nationaliste qui fut interdit après les émeutes de Douala en 1955.

    Les militants recherchés par la police se sont réfugiés dans les forêts et formèrent des maquis. Les autorités françaises réprimèrent ces événements en procédant à des arrestations.

    Seulement l'insurrection commença chez les Bassa en décembre 1956 et plusieurs personnalités hostiles à l'UPC furent assassinées ou enlevées, des ponts, des lignes de téléphone et autres bâtiments furent sabotés !

    Des unités de la garde camerounaise réprima violemment les émeutes ce qui entraîna le ralliement des paysans dans le maquis et les troupes se retirèrent en 1957.

    Dans le même temps, l'idée de l'indépendance du Cameroun progressa en métropole.

    L'assemblée territoriale fut élue au suffrage universel avec un collège unique pour la première fois et M'Bida forma le premier gouvernement autonome en mai 1957 puis il fut remplacé par Ahmadou Ahidjo en févier 1958

     

    En avril 1964, M'Bida Marguerite se présente comme tête de liste du PDC aux élections législatives . Le PDC sera le seul parti politique à avoir osé se présenter à ces élections législatives. Les leaders d’opinion camerounais de cette époque sont tous soit en exil soit en prison. Les électeurs du PDC  refusant que leur soit volée la victoire électorale vont descendre dans la rue. Le gouvernement camerounais de 1964 fera descendre la gendarmerie dans les villages et les protestataires seront massivement déportés vers les camps de concentration tristement célèbres de Mantoum, Tcholliré et Mokolo !

    Le Cameroun D'Ahmadou Ahidjo  poursuit la lutte contre l'UPC et sa branche armée, l' ALNK . Il passe des accords de défense avec la France: « des personnels français sont chargés de procéder à l'organisation, à l'encadrement et à l'instruction des forces armées camerounaises  De violentes émeutes ensanglantèrent le pays BAMILEKE ainsi que la région Bassa.

    Pour le pilote d'hélicoptère français, Max Bardet, ayant opéré au Cameroun à cette époque, il aurait été commis un véritable génocide :

    « En deux ans, l'armée régulière a pris le pays bamiléké, du sud jusqu'au nord, et l'a complètement ravagé. Ils ont massacré trois ou quatre cent mille Bamilékés, un vrai génocide. Ils ont pratiquement anéanti la race. Les sagaies contre les armes automatiques, les Bamilékés n'avaient aucune chance. Les villages avaient été rasés, un peu comme Attila, tu passes, tu ne laisses rien. Peu de français sont intervenus directement. J'en ai connu trois ou quatre, c'est tout. »

    Pour l'historien Bernard Droz  auteur d'un ouvrage sur la décolonisation, les événements de la période 1955-1959 feront de l'ordre de la dizaine de milliers de morts, que ce soit la répression militaire coloniale ou les luttes internes à l'UPC. Les manuels scolaires d'histoire camerounais parlent eux d'« une rude répression ».

    Ahmadou Ahidjo  remporta les élections de 1975 à 1980. Ce n'est qu'en novembre 1982 qu'il démissionna pour « raisons de santé » (coup d'État) et fut remplacé par son ancien Premier ministre, Paul Biya  – chrétien du Sud. Ahidjo regretta son choix ultérieurement, à la suite d'un coup d'Etat manqué de la part de ses partisans, il fut contraint à l'exil en 1984

     

    Néanmoins, des affrontements à Yaoundé avaient mis aux prises étudiants et policiers en décembre 1987 et, la situation économique empirant, de nouveaux troubles sociaux éclatèrent à partir de 1989 . Le trois décembre 1990 , l'Assemblée nationale adopte une série de lois destinées à contrôler la création de nouveaux partis, alors que la Constitution prévoyait explicitement le multipartisme intégral. Plusieurs partis « proches du pouvoir » se font ainsi reconnaître sans problèmes, mais la plupart des partis d'opposition, dans le pays ou en exil, refusent de cautionner ce « multipartisme sous contrôle ». Aussi on met les gens en prison pour des raisons politiques et je dois dire qu'aujourd'hui la situation est la même. Depuis 33 ans Biya est à la tête d'une nation qu'il a enfermé dans un marasme épouvantable et que seuls les camerounais vont pouvoir changer.. Toutes les réunions des opposants se font dans la plus grande discrétion et j'espère de tout coeur que le Cameroun connaîtra des jours bien meilleurs que ceux actuellement. Béa

    « L'AFRIQUE & SON AVENIRLE CHÔMAGE AU CAMEROUN »
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